Intra Terre – Stéphanie Caldy

Intra Terre

Stéphanie Caldy
juillet 2020

Habitée par les forces de la nature, le monde végétal, minéral et animal, Stéphanie Caldy explore l’interaction entre l’humain et son environnement.
Son expression artistique se nourrit de sa pratique des sciences et techniques d’harmonisation des lieux et de leur environnement comme la permaculture, la géomancie, le Feng Shui, la géobiologie solaire et la médecine de la terre. Stéphanie Caldy à suivi un apprentissage de la calligraphie à 15 ans dans un LEP de Nantes, pour ensuite intégrer l’école des Beaux-Arts de Tours puis de Grenoble. Elle expose ses œuvres en France et en Suisse. Son travail fait partie de collections privées en France et aux Etats-Unis. Stéphanie est co-conceptrice du lieu « La Couture en Valromey » habitats et jardins bio-climatiques, où elle vit et travaille, dans le Jura français.

Mon travail d’artiste est de chercher
à révéler l’infinie expression de l’unité,
la nécessité d’oser la puissance de la vie,
dans toute sa variété, son imperfection,
sa fragilité et sa force d’amour”.

IntraTerre est une invitation à écouter le silence, les pulsations, la vie secrète qui anime le monde du vivant. En pleine forêt, dans une danse précise et révérencieuse, le protocole de recherche pictural et musical mené en 2020 par l’artiste plasticienne Stéphanie Caldy et le compositeur Ya, questionne un rapport à la terre comme entité, une invitation à “entrer dans les plis de mère Terre”.

Comme l’a récemment décrit le philosophe des sciences Bruno Latour, Le travail de recherche « IntraTerre » propose de «  passer d’une vision géographique à une vision géochimique de la planète », d’investiguer la « peau » de la Terre, biofilm qui recouvre le globe et porte toute l’activité du vivant depuis 4 milliards d’années.

La nature en surface, dépositaire et chaînon de cette immense mémoire vivante devient l’atelier, le théâtre des opérations, pour ce dialogue fréquentiel, un processus cartographié par la recherche scientifique comme la mise en résonance de brins d’ADN ou de magnétite, communs à chaque règne de la Terre : animal, végétal et minéral.

Pour ce cycle de recherche, Stéphanie Caldy a demandé au musicien Ya de l’accompagner dans ce dispositif. Ses compositions sonores, en résonance avec les fréquences du lieu, forment la portée musicale, support d’un langage commun avec la peintre.

Entre rituel vernaculaire et protocole post-anthropocène, la peintre devient vecteur de l’expression de la nature et traduit à travers la danse de la plume, ce qu’elle capte des vibrations produites par les différents règnes de la Terre.

Sur la toile investie pendant les dialogues fréquentiels se dessine une calligraphie libre et minimaliste “figures et silences, clés, altérations et autres symboles”. Les plumes d’oiseaux médecine, les pigments soufflés, l’encre ou l’aquarelle sont les moyens résolument simples, voire dépouillés, choisis par l’artiste pour capter l’essentiel de la portée du vivant, cette “réflexion immense de la Terre-devenue-esprit”

Dossier de presse